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"S'exiler pour vivre", des témoignages nécessaires

11 participant·es de Kodiko Strasbourg ont livré par écrit leur parcours d’exil.

"Je suis libre, j’ai raconté mon histoire."

C’est ainsi qu’Amir, l’un des auteurs du recueil S’exiler pour vivre, exprime ce que cette expérience a représenté pour lui.

En 2024, Strasbourg a été désignée Capitale Mondiale du Livre par l’UNESCO. Saisissant cette opportunité, notre association a proposé à 11 personnes réfugiées que nous avons accompagnés d’écrire de manière anonyme sur leur parcours d’exil.

Guidé·es par Sabine Bossuet, une intervenante expérimentée, ils·elles ont écrit leur propre histoire en français au long d’ateliers d’écriture collectifs : Pourquoi et comment ont-ils décidé de quitter leur pays ? Par quels chemins et moyens sont-ils arrivés en France ?

Ce recueil "S'exiler pour vivre" est sublimé par les illustrations d’artistes réfugié·es et alumni de Kodiko : Gunduz AGHAYEV, melyca chaban et Viktoria Zarubenko.

Melyca Chaban

Pour chaque démarche, même pour voyager, les femmes doivent obtenir la permission de leur père, frère ou mari. Il pouvait facilement utiliser ces lois pour violer mes droits humains. J’en suis arrivée au point où j’ai dû quitter le pays. Avec les restes de l’amour qui subsistait entre nous, j’ai pu obtenir la permission de quitter l’Iran en lui promettant de revenir, mais je savais que ce voyage n’aurait jamais de retour. Melyca, réfugiée iranienne

Aujourd’hui, Melyca, une artiste iranienne, a trouvé dans la peinture un refuge face aux années de guerre Iran-Irak des années 80. Dans l'enfance, ses parents lui ont permis de jouer au football, d’avoir les cheveux courts et de porter des vêtements de garçon – une rareté pour les femmes de son époque. Mais c’est justement en raison de la privation des droits des femmes en Iran qu’elle a dû quitter son pays.

Viktoria Zarubenko

Les gens, comme nous, n’étaient pas préparés à une véritable guerre. Une guerre qui, depuis 2014, se déroulait quelque part au loin et dont la plupart des gens n’avaient pas entendu parler. (...) Le matin du 24 février 2022, j’ai entendu dans mon rêve des bruits d’explosion, mon cerveau refusait d’accepter la réalité. Le téléphone a sonné, mon mari m’a dit qu’une guerre avait éclaté, c’était dans tous les journaux. (...) Alors que nous faisions route vers Tchernivtsi, mon amie française m’a appelée pour me dire que la mairie de la Wantzenau, où elle vivait, avait proposé d’aider les réfugiés ukrainiens.

Ce recueil a été mis en page par Bernadette Bayle et co-financé par la Ville de Strasbourg.

Ces témoignages ont pour vocation d’être partagés : lisez-les puis faites les lire autour de vous.

Des lectures publiques vibrantes ont été organisées avec la talentueuse compagnie Nourrizome, accompagnées de musiques soigneusement choisies par les auteurs et autrices.

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Le programme jeunes de Kodiko

27/3/2023

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